Le partenariat Ecole/Entreprise
La formation professionnelle qu’elle soit qualifiante ou diplômante vise soit le renforcement des capacités du travailleur soit l’acquisition de connaissances nouvelles pour l’apprenant. Le seul endroit ou l’ex apprenant peut s’exprimer ou faire valoir ses connaissances c’est l’entreprise. Il ne pourra faire la différence entre ce qu’il a appris dans le centre ou le lycée qu’en étant en situation réel.
L’immersion en entreprise après une formation technique ou professionnelle s’avère donc être très importante pour l’apprenant. En effet, une immersion en entreprise pour l’apprenant est la période où celui-ci se familiarise avec les véritables conditions de travail dans le milieu professionnel.
Selon Dominique Bouteiller, professeur agrégé au Service de l’enseignement de la gestion des ressources humaines à HEC Montréal, les avantages d’accueillir des stagiaires sont nombreux.
« Un stagiaire, c’est avant tout un mécanisme pour assurer sa relève. C’est une entrevue de sélection qui est proportionnelle à la durée du stage. C’est donc une forme de luxe. On a le temps d’observer les réactions et les comportements du stagiaire avant de décider si on va l’embaucher à sa sortie de l’école. »
Selon lui, accueillir des stagiaires permet de combler des besoins ponctuels. « Si une entreprise a des besoins de main-d’œuvre dus, par exemple, à un surplus de production, il y a plein de façons de les combler ces besoins. Le stage est, à son avis, une façon complémentaire et intelligente de le faire. »
En somme, Le recrutement d’un stagiaire peut apporter de nombreux avantages à une entreprise. Le stagiaire peut prendre en main le surplus de travail, ce qui adoucit la charge des autres employés. L’entreprise pourra par exemple confier à celui-ci les tâches qui l’empêchent de se concentrer sur des travaux plus importants. Aussi, les stagiaires sont payés à moindre coût.
Le recrutement d’un stagiaire lui permet également d’apprécier les compétences de ce dernier. Si le stagiaire se montre à la hauteur, l’entreprise peut décider de le recruter à l’issue de sa période de stage. Dans ce cas-là, à la différence d’une personne qu’elle veut recruter juste après un entretien, elle connaît déjà les compétences de la personne, et c’est un réel avantage car elle n’a plus besoin de le former.
Certes, qui dit stage ou immersion en entreprise dit supervision. Il faut donc une surveillance accrue pour limiter les dégâts. Toutefois, l’immersion en entreprise permet et à l’apprenant et à l’entreprise en question d’apprendre. Il revient donc aux différents centres de formation professionnelle et aux lycées professionnels de tisser des relations solides avec des entreprises pour les stages de leurs sortants.
Pour limiter les dégâts et encourager les entreprises, les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels en leur sein mettre en place des ateliers de transit. Ces ateliers, loin de remplacer l’entreprise devront fonctionner comme de petites entreprises permettant à l’apprenant de se faire la main avant sa véritable immersion en entreprise. Cela requiert une véritable organisation de la part de l’organisation.
Il sera utile de séparer la gestion quotidienne de l’établissement à celle de l’atelier.
Les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels devront donc veiller à ce que les ateliers de transit ne se transforment pas en entreprise qui fassent de la concurrence aux PME/PMI que pourront créer les apprenants qui voudront s’installer à leur propre compte.
Des pistes à étudier
En vue d’utiliser rationnellement les équipements des établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels mis en place dans le cadre du Programme de Renforcement de la Formation, des partenariats peuvent être signés avec des entreprises. Ces actes permettront aux entreprises d’utiliser des équipements desdits établissements pour la production et dans ce cadre, les apprenants en fin de cycle pourront faire partie de l’équipe de production.
En effet, ce partenariat pourra permettre à l’école de confier la maintenance des équipements aux centres. En dehors de la maintenance, la matière d’œuvre, la question de stage, les factures d’eau et d’électricité sont autant de raisons qui devront pousser les établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels à murir la réflexion.
Un autre aspect est la formation selon les besoins de l’entreprise. Les contacts avec les entreprises permettront aux centres et lycées de former des personnes immédiatement employables car répondant aux besoins du marché. Il appartiendra donc aux établissements d’enseignement et de formation techniques et professionnels d’approcher les entreprises afin d’adapter leurs formations aux besoins de celles-ci.

images